Réalisation: Jacques DERAY Genre:
Policier Pays de production:
France Année de Production: 1969 Date de sortie:
20/03/1970 Durée: 120 minutes Format: Couleurs / 35
mm
Production:Adel Production - Marianne Films (Paris) -
Mars Films(Rome) , Scénario , Adaptation et Dialogues:Jean
Claude Carrière-Claude Sautet-Jacques Deray et Jean Cau d'après
le roman de Eugène Saccomano "Bandits à Marseille" , Directeur de la
photo:Jean Jacques Tarbes , Musique:Claude Bolling
Interprétation:Jean Paul Belmondo (François Capella)
, Alain Delon (Roch Siffredi) , Michel Bouquet (Rinaldi) , Catherine
Rouvel (Lola) , Corinne Marchand (Mme Rinaldi) , Mario David (Mario)
, Julien Guiomar (Boccace) , Lionel Vitrant (Fernand) ,
Nicole Calfan (Ginette) , Daniel Ivernel (Le commissaire)
Sujet Deux petits truands, liés par une solide
amitié, réussissent à dominer une partie importante des activités frauduleuses
de Marseille et deviennent des caïds de grande envergure...
A Marseille, dans les années 30, Siffredi, à sa sortie de prison, s'associe
avec le nouveau "protecteur" de son amie, Lola, une prostituée. Les deux hommes,
petits truands, commencent alors à monter des coups ensemble. Cependant, ils
doivent affronter deux puissants caïds, Poli et Marello, qui se partagent les
activités illégales de la ville en deux. Or, ils réussissent à supprimer Poli et
font un pacte avec Marello au terme duquel Siffredi et Capella peuvent reprendre
les activités de Poli, à condition d'accepter de partager le marché avec
Marello. Mais, à la veille des élections, les deux amis apprennent que Rinaldi,
un homme de Marello se présente au siège de député et a des chances d'être élu.
Le pacte est donc rompu et Rinaldi abattu. Une guerre des gangs commence
alors...
Collaborateurs Le réalisateur Claude
Sautet co-signe avec Jean-Claude Carrière et Jean Cau les dialogues de
"Borsalino".
Anecdotes La somme investie pour la
production de "Borsalino" fut colossale. Le réalisateur Jacques Deray avait
entrepris de reconstituer minutieusement les aventures inspirées de deux rois de
la pègre des années 30 : Carbone et Spirito. Ainsi, dix assistants de Jacques
Deray parcoururent la France à la recherche de vieilles voitures d'époque en
état de fonctionnement. Elles furent pour la plupart dénichées dans des fermes.
On reconstitua, pour les décors, le quartier le plus typique de Marseille,
détruit pendant la guerre. Plus de quarante complets furent confectionnés pour
les deux stars. Mais le budget ayant ses limites, la scène finale qui se devait
d'être grandiose, ne put être tournée, bien que figurant au scénario. Celle-ci
s'inspirait de la mort de Carbone en décembre 1942. Il avait, en effet, péri
dans un train bondé d'Allemands permissionnaires que les Résistants avaient fait
dérailler. Au lieu de cela, Carbone, disparaît sous le feu d'une mitraillette
anonyme.
Lancement Après "Marseille 1930", "Carbone et
Spirito", ce fut Alain Delon qui lança l'idée originale d'appeler le film
"Borsalino", du nom des chapeaux utilisés à l'époque. La sortie du film
"Borsalino", provoqua une querelle entre les acteurs principaux, Alain Delon et
Jean-Paul Belmondo. Ce dernier estima que son nom n'apparaissait pas en tête de
générique et d'affiche contrairement aux clauses du contrat, qui expliquait
qu'il devait uniquement être précédé sur l'affiche de "Adel Production
présente". Alors qu'en réalité, ce fut " Alain Delon présente", qui avait
participé au financement du film (7 millions de francs sur 20 millions de
francs) qui fut inscrit sur l'affiche. Cela fut porté devant les tribunaux.
Jean-Paul Belmondo n'assista pas à la première du film. Deux ans plus tard, en
1972, le tribunal donna raison à Jean-Paul Belmondo. "Borsalino" a attiré plus
de 4 715 000 spectateurs depuis sa sortie.
Accueil médiatique "Ce premier face à face
cinématographique Delon- Belmondo (qui explique le "démarrage" foudroyant du
film) justifie à lui seul le déplacement. Rivalisant de charme et de talent,
chacun affirme sa personnalité en mettant en valeur celle de l'autre. A la
froideur élégante de Delon (cheveux plaqués et costumes sombres), [s'oppose]
Belmondo (Bugatti grand sport et casquettes gouailleuse)." LE FILM FRANCAIS, 27
mars 1970.
" "Borsalino" est un bon petit film policier, un
divertissement honnête exécuté par un bon artisan, aidé en la circonstance par
une équipe d'interprètes bien rodés. Tout cela tourne rond sans accroc : le
public rit ou pleure, s'attendrit ou ferme les yeux devant trop de sang. Mais la
porte passée qu'en reste-t-il ? Pas même la musique, qui elle aussi trottine
vainement derrière "Bonnie and Clyde. (...) Avouons honnêtement que les
spectateurs pourraient se fourvoyer bien davantage qu'à ce film commercial qui
ne semble pas viser à être autre chose qu'un bon divertissement de deux heures
et qui y parvient d'ailleurs sans trop de mal." IMAGE ET SON, 1er mai
1970.
La rencontre entre Alain Delon et Jean-Paul Belmondo dans
"Borsalino" occasionna un immense succès populaire, près de 850 000 personnes
virent le film en quatorze semaines d'exclusivité dans un nombre de salles
record pour l'époque : 12 salles à Paris et 4 705 630 sur l'ensemble de la
France.
Mémoire La musique du film "Borsalino",
mi-espiègle, mi-nostalgique de piano mécanique, signée Claude Bolling, demeure
célèbre. "Borsalino and Co" est la suite de "Borsalino", toujours avec Alain
Delon.
Entrées en salle : 4 710 381
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